2018
Le 3 Février les Zontiennes de Beaune proposaient à la sagacité des amoureux de l’orthographe une dictée concoctée par Monsieur Pierre Goldin. C’est, depuis dix ans maintenant, un rendez-vous annuel qui rassemble les aficionados des beaux textes.
Voici le texte du cru 2018 :
Souvent on me demande ce qu’est la poésie. Embarrassante question, même pour le thuriféraire que je fus, laudateur chevronné et, je l’avoue, quelque peu envieux de Rimbaud.Me pardonnera-t-on si je circonscris ma réponse à ce que je crois que la poésie n’est pas ? Quitte à mériter votre juste colère, j’ose néanmoins cette échappatoire.Alors, je le dis tout net : Foin de ces extatiques évanescentes qui, au mitan du dix-neuvième siècle, firent autant le pâle bonheur de naïves jouvencelles en rupture de couvent que l’irrémédiable déchéance d’une madame Bovary ! Que dire maintenant de ces productions de banlieue, lesquelles, à mon goût, sont à la poésie ce que Bicêtre est à Versailles ? Certes, mon oreille n’a plus, comme naguère,cette acuité redoutable et redoutée des bavards du fond de classe, mais dans le rap, je n’entends que bredouillis, borborygmes, staccatos meurtriers d’une langue dont la fluidité, le rythme et l’harmonie ont été et sont encore universellement appréciés. Aussi, j’en appelle aux mânes de Voltaire et de Rousseau ! Qu’ils veuillent me préserver de la vindicte populaire, moi qui ai trouvé dans Hugo et ses “Misérables” l’occasion de délices infinies ! Maintenant que j’ai risqué le pire, c’est-à-dire de passer pour un pied-plat, un cuistre, voire un sycophante, bien que je n’aie nommément incriminé, ou mis quiconque au ban de la littérature, je peux bien dire la crampe qui me noue les hémisphères cérébraux à la lecture de certaines pages pleines de pompeuses obscurités… A l’inverse, Baudelaire ne souhaitait-il pas que la poésie ne fût que lumière, et qu’elle illuminât contre la médiocrité, comme les phares de la mer préviennent des rochers ? Le poète, un voyant, disait Rimbaud… Encore faudrait-il parfois qu’il ne s’aveuglât pas lui-même sur son oeuvre et sa lisibilité ! Et moi dans tout ça ? Peut-être, si vous me lisez, me trouverez-vous ma juste place parmi ce que Baudelaire appelait “ la tribu prophétique aux prunelles ardentes”… Je vous souhaite bonne lecture !
Une assemblée concentrée et attentive à éviter les embûches.
Denise Coussy, présidente du club de Beaune remercie Pierre Goldin pour sa sympathique contribution à la dictée du Zonta.
En attendant les résultats, les valeureux participants pouvaient échanger leurs impressions et comparer leurs performances autour d’un buffet propre à réparer les dépenses cérébrales consenties pour dompter les difficultés orthographiques, et les subtilités grammaticales malicieusement disséminées dans le texte de la dictée.
RETROSPECTIVE 2017
Samedi 4 Février 2017 : Le Zonta club de Beaune propose une dictée dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme.
Cela se passe à la Porte Marie de Bourgogne dans une ambiance conviviale et détendue.
Une cinquantaine de personnes sont venues se mesurer aux embûches et autres chausse-trapes malicieusement disséminées dans un texte plein de fantaisie spécialement concocté pour l’occasion par Monsieur Pierre.
Texte de la dictée (extrait) :
Je suis pris dans les affres du doute :
Dois-je produire un texte pour vous amuser innocemment ou bien le truffer d’une kyrielle de chausse-trapes, d’une myriade de complexités syntaxiques, comme on farcit de marrons une dinde à Noël ?
Est-ce bien raisonnable maintenant qu’un docte aréopage de l’Institut assure de sa mansuétude les contempteurs occasionnels de la rigueur orthographique ? Ainsi, par exemple, à propos de cette plante aquatique dicotylédone dont on a supprimé l’apparente grécité, faussement étymologique, comment m’y prendrai-je pour à la fois satisfaire à la modernité, et payer mon tribut à la tradition universitaire ? Heureux peuple des Lotophages ! Ils ne connaissent pas le nénuphar, dans sa double graphie et conséquemment cette insupportable dichotomie entre des injonctions contradictoires.

Un moment d’échange en attendant son tour.
Les 11 et 12 Mars 2017 les Zonta clubs de France tenaient leur Assemblée Générale à Dijon. A cette occasion, le Prix littéraire des Zonta clubs de France a été remis à Valérie Perrin pour son ouvrage intitulé “Les oubliés du dimanche”. Ce prix est annuel et récompense une femme écrivain pour son premier roman. Un des buts du Zonta en effet est d’aider les jeunes talents à s’épanouir.
Remise du Prix Littéraire à Valérie Perrin dans les salons du Grand Hôtel La Cloche à Dijon.
7 Mars 2017 : C’est la date choisie pour notre action “Une coiffure un sourire“. Une douzaine de femmes ont confié leur tête aux mains expertes de Gilda. Un goûter a clôturé cette agréable après-midi.
Valérie Perrin s’est prêtée avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité à une séance de dédicaces.
Comme chaque année, le club s’est mobilisé pour commémorer la date du 25 Novembre. La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été instaurée par l’ONU en 1999. Pourquoi le 25 Novembre ? C’est la date en 1960 de l’assassinat par des militaires et sur ordre du dictateur Trujillo de trois soeurs : les soeurs Mirabal qui ont lutté contre la dictature instaurée en République Dominicaine .

A cette occasion, le maire de Beaune et son équipe municipale se sont associés à cette action : l’Hôtel de Ville a revêtu une magnifique parure de lumière, couleur orange.
La soirée cinéma du 27 Novembre qui s’inscrit dans le cadre de cette campagne mondiale visant à éradiquer les violences faites aux femmes a rassemblé à Cap Cinéma à Beaune un public qui a suivi avec intérêt le film “La belle et la meute” et participé au débat qui a suivi.

Et le 8 Mars 2017 pour la Journée internationale des Droits des Femmes le club a proposé et vendu en entreprises et collectivités 934 roses jaunes.
Cette action a pour but de sensibiliser les femmes et les hommes à l’importance de l’éducation et à la lutte contre les violences faites aux femmes en France et dans le monde.